Fertilisation
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Céréales & colza : comment maximiser le rendement et la qualité sur la fin du cycle ?

Roméo Vezo
20/10/22

Dans la quête du rendement et de la rentabilité, il est toujours intéressant de s’inspirer ce que font les meilleurs pour identifier les pratiques qui sortent du lot.

Nous allons nous intéresser au programme de nutrition d'un agriculteur dont les prouesses ont établi de nouveaux standards en matière de rendement : Tim Lamyman.

Agriculteur anglais détenteur du record de rendement en blé et orge, il incarne une approche de l'agriculture qui allie innovation et savoir-faire.

Nous verrons ici comment il s’y prend pour aller chercher de tels niveaux de performance et mettrons en lumière les applications de fin de cycle sur céréales.

Qui est Tim Lamyman ?

🤠 Tim Lamyman, originaire du Lincolnshire, est largement reconnu pour ses performances impressionnantes en matière de rendement.

Il a obtenu en 2023 un rendement en blé de 179,6 q/ha, soit plus du double du rendement moyen du Royaume-Uni, battant ainsi le précédent record de 174 q/ha établi par l'agriculteur néo-zélandais Eric Watson en 2020.

Il a également enregistré un rendement en orge de 162,1 q/ha, battant ainsi son propre record mondial de près de 20 quintaux.

Outre ces records, ce producteur britannique a obtenu l'un des rendements les plus élevés au monde en colza, avec 89,8 q/ha.

🧐 Alors, comment fait-il d’un point de vue de la nutrition pour atteindre de tels niveaux de rendement ?

Un programme de fertilisation sécurisant

Ce qui distingue véritablement l'approche de Tim, c'est son engagement envers la nutrition des cultures.

Pour reprendre ses termes : “Faire de tels rendements demande de l’anticipation, de la préparation et le souci du détail. Il ne faut rien laisser au hasard”.

En termes d’azote, il applique entre 310 et 350 unités à l’hectare, soit entre 1,7 et 1,9 uN par quintal.

La nutrition foliaire est un élément essentiel de la stratégie de Tim Lamyman. Cette technique implique l'application de solutions nutritives directement sur les feuilles des plantes, permettant une absorption rapide et efficace des nutriments.

Il utilise 3 types de fertilisants foliaires sur céréales :

  • Un engrais liquide NK avec 15% d’azote (dont 13.5% uréique et 1,5% nitrique) et 5% de potasse (K2O). Deux applications de 2,5 L/ha sont réalisées en automne/hiver puis au début du printemps. Son objectif est d'obtenir un meilleur enracinement, de meilleurs talles ainsi qu'une meilleure formation des grains.
  • Vient ensuite un engrais foliaire NPK 20-20-20 avec des oligo-éléments (Mg 1,5% - B 0,032% - Cu 0,075% - Fe 0,242% - Mn 0,075% - Mo 0,001% - Zn 0,075%). Une application de 5 L/ha est effectuée avec le T1 pour corriger les déficiences et éviter les ruptures d’alimentation.
  • Au stade dernière feuille étalée, il applique un mélange d’oligo-éléments avec du cuivre (0,5%), fer (2%), manganèse (1%) et zinc (2%) pour atténuer l’impact des stress thermique et hydrique.

En colza, il ajoute également :

  • Un engrais liquide inorganique avec du calcium (5%) et du zinc (3%) 5(5). 2 L/ha sont appliqués pour renforcer les gousses et uniformiser la taille des graines.

Des essais sont en cours

Bien que le calcium (Ca) et le magnésium (Mg) soient considérés comme des nutriments secondaires car nécessaires en moindre quantité que les macronutriments comme l'azote (N) ou le potassium (K), ils restent vitaux pour la croissance des plantes.

💡 Le magnésium est un composant essentiel de la chlorophylle, nécessaire à la photosynthèse, à la mobilisation du phosphore et joue un rôle crucial dans le transport et la formation des sucres et des amidons dans toute la plante.

Les carences en magnésium se manifestent principalement sur les feuilles inférieures de la plante, présentant généralement une chlorose internervaire suivie de nécrose.

Le magnésium revêt une importance particulière en fin de cycle, car en augmentant la photosynthèse, il retarde le stade de maturité de la culture, favorisant ainsi le remplissage des grains.

Sur 1200 échantillons analysés, Yara a observé des déficiences en magnésium dans 88% des analyses foliaires en colza. Il est crucial de rappeler que le magnésium est un élément clé de la chlorophylle, et donc de la photosynthèse.

💡 Le calcium quant à lui renforce les parois cellulaires, favorisant ainsi la nouaison et la qualité des récoltes. Son rôle dans l'absorption et le transport d'autres nutriments est bien connu. En fin de cycle, il aide notamment à l'absorption accrue de potassium, qui à son tour régule l'hydratation de la plante, maintenant ainsi sa vigueur jusqu'à la fin du cycle. D'autres éléments, comme le manganèse et le zinc, interagissent également, influant sur le poids des grains.

👉 Pour confirmer les besoins spécifiques des cultures telles que le colza et le blé, nos agronomes réaliseront des analyses de sève dans différentes parcelles. L'objectif est de démontrer que certaines cultures, dans certains types de sol, présentent des carences fréquentes en magnésium et en calcium en fin de cycle, pouvant entraîner des impacts significatifs sur le rendement.

Chez Oligo+, notre mission est de simplifier votre métier en vous permettant de travailler plus sereinement, d'améliorer vos marges et d'avoir une meilleure intégration environnementale.

Comment ?

En proposant des engrais à la fois simples d’utilisation, révolutionnaires et économiques.

En intégrant un service qui vous accompagne tout au long des cycles culturaux, dans vos prises de décisions, et détermine avec vous le meilleur moment pour l’épandage des engrais.

Notre volonté est d’apporter de l’importance à la prise en compte de trois facteurs qui sont indispensables pour faire progresser un système : l’Homme, le sol et la plante. Nous construisons une méthode solide et personnalisée, qui saura s’adapter à chaque ferme pour combiner performance et protection du sol grâce à des pratiques simples et maitrisées.