Gestion des adventices
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VULPINS : se préparer à la fin de l’usage des herbicides, le témoignage d’Arnaud Jacob

Roméo Vezo
20/10/22

Arnaud est un de nos partenaires en Haute-Marne (52) depuis plusieurs années. C’est un céréalier qui, comme nombre d’agriculteurs en France, avait de grosses problématiques d’adventices sur ses parcelles.

Après avoir essuyé des échecs avec les techniques classiques, il a mis en place les recommandations de Sylvain au travers d'apports de calcaire crû et a obtenu des résultats intéressants.

Nous sommes allés l’interviewer pour prendre son retour d’expérience quant à la méthode et les résultats obtenus.

Arnaud Jacob (à gauche) et Sylvain Trommenschlager (à droite) (OLIGO+, 2023)

Peux-tu présenter ta ferme et ton fonctionnement ?

“C'est une exploitation familiale avec une surface de 400 ha. Depuis deux ans, je travaille également avec un partenaire qui a 230 ha en complément.

Au niveau typologie de sol, on est assez diversifié : argilo-calcaires, limons draînés et grosses argiles.

Il y a une dizaine d'années, je suis parti avec un groupe de travail dans l'agriculture de conservation. Après avoir essuyé quelques échecs, nous sommes revenus à un système plus “opportuniste”.

Dès que c’est possible, on sème en direct pour faire des économies d’énergie et de temps.”

Blé semé en direct chez Arnaud (OLIGO+, 2023)

Qu’as tu mis en place pour régler ta pression vulpins ?

“On avait des terres argileuses plutôt humides qui était très sales en vulpins. Il y a 10 ans, on dénombrait jusqu’à 700 vulpins/m2 dans certaines zones.

On mettait beaucoup d’argent dans le désherbage avec peu d’efficacité. Cette pression nous empêchait de profiter pleinement du potentiel de nos terres.

Après de nombreux échecs avec les techniques classiques (faux-semis, travail du sol, rotation) et n’ayant d’autres alternatives, j’ai accepté de mettre en place les recommandations de Sylvain Trommenschlager au travers d'apports de calcaire crû.

La théorie dit que le vulpin indique une asphyxie de surface, qui peut être due notamment à une décalcification naturelle… même dans des sols pourvus en calcaire. Le calcium descend et le sol n’est plus structuré sur les premiers centimètres.

Dans ce cas, des apports de carbonate de calcium constituent une solution pour tacler cette problématique à la racine.

Ceux-ci permettent de limiter les anaérobioses (manque d’oxygène dans le sol) en amenant de la structure directe, de favoriser la matière organique labile et de créer des conditions défavorables à la levée de dormance des vulpins.

Depuis 10 ans, j’apporte entre 2 et 3 tonnes de CaCO3 à l’hectare tous les ans."

Les apports de calcaire structurent le sol (OLIGO+, 2023)

Quels résultats as-tu obtenus ?

“Aujourd’hui, mes parcelles ne sont pas indemnes de vulpins, mais la pression a drastiquement diminué. Les adventices n’impactent plus le rendement, elles ne sont plus un problème.

Il y a 10 ans, avant de démarrer, mon post désherbage en blé me coûtait entre 100 et 120 €/ha. Aujourd’hui, il n'est plus que de 70 €/ha.

La tonne de calcaire rendue sur mon exploitation me revient environ à une vingtaine d’euros. À multiplier par la quantité apportée, cela me coûte entre 40 et 60 €/ha hors épandage.

En sachant que le calcaire a bien d’autres bénéfices sur le système, contrairement aux herbicides qui ne font « que » désherber.”

Régler la problématique des adventices invasives permet de retrouver de l'efficacité dans le fonctionnement global du système (OLIGO+, 2023)

Comment as-tu adapté la nutrition de tes cultures ?

“Avant, la réflexion majoritaire était de produire au moindre coût. On ne voyait la rentabilité de l’entreprise qu’au travers d’économies d’intrants.

L'idée, c'était de réduire tout ce qu'on faisait. Je pense que cela contribuait à accroître encore plus le problème d’asphyxie de surface.

Aujourd’hui, le fait d’avoir réglé cette problématique nous pousse à réinvestir dans la fertilisation. Avec des parcelles saines, on se fait plaisir à accompagner la plante au niveau nutritionnel pour aller chercher plus, au travers de budgets oligos mais également fertilisation classique P-K.

En l’espace de 10 ans, mon rendement moyen en blé est passé de 72 q/ha à 78 q/ha, donc une augmentation d’environ 5 q/ha.

C’est forcément multi factoriel, ce n’est pas uniquement grâce aux amendements. Mais je pense ça y a largement contribué.”

Chez Oligo+, notre mission est de simplifier votre métier en vous permettant de travailler plus sereinement, d'améliorer vos marges et d'avoir une meilleure intégration environnementale.

Comment ?

En proposant des engrais à la fois simples d’utilisation, révolutionnaires et économiques.

En intégrant un service qui vous accompagne tout au long des cycles culturaux, dans vos prises de décisions, et détermine avec vous le meilleur moment pour l’épandage des engrais.

Notre volonté est d’apporter de l’importance à la prise en compte de trois facteurs qui sont indispensables pour faire progresser un système : l’Homme, le sol et la plante. Nous construisons une méthode solide et personnalisée, qui saura s’adapter à chaque ferme pour combiner performance et protection du sol grâce à des pratiques simples et maitrisées.