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Durant sa carrière d’agronome, au travers du conseil et de la formation, Sylvain Trommenschlager a eu l’occasion de rencontrer des centaines d’agriculteurs partout en France.
Il a pu identifier des similitudes entre les systèmes productifs et résilients et il partage ici les trois points communs entre ces systèmes.
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▶️ La décalcification est un phénomène naturel :
Le calcium dans le sol (Ca2+) sert de pont entre les molécules organiques et les argiles. Il permet de former les agrégats du complexe argilo-humique. C'est un élément central pour améliorer la stabilité structurale du sol, son aération et sa réserve utile.
Le calcium dans la solution du sol est lessivable. Il peut donc se créer une décalcification en surface s'il n’y a pas de travail ni mécanique, ni biologique, ni d’amendements ou apports :
▶️ Un sol mal structuré = une mauvaise utilisation de l’azote
La conséquence : l’air circule mal dans le sol et des conditions anaérobies se créent.
Les bactéries anaérobies se développent et respirent sur les argiles, ce qui participe encore plus à leur dispersion et à l’agrandissement des poches d’anaérobioses.
Ces conditions entraînent une rétrogradation des nitrates vers la forme nitrite, non-assimilable par les cultures, mais assimilable par certaines adventices connues.
▶️ Apparition des adventices invasives
Dans ces conditions, on assiste à la levée de dormance de certaines adventices : vulpins, chardons, rumex à feuilles obtuses, brômes, renouées.
Le tronc commun de l’apparition des ces adventices est la manifestation de la matière organique en anaérobiose.
Un mauvais entretien calcique est le début d’un cercle vicieux non-désirable.
—> Nous recommandons un entretien des parcelles avec des apports de calcaire à hauteur d’environ 1 t/ha pour 10% d’argile tous les ans.
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Pour en savoir plus, voir les articles suivants :
Trois pistes de réflexion pour retrouver de l’efficacité en désherbage
Entretenir la fertilité du sol pour retrouver de la performance
Chaque plante a un potentiel génétique qu’elle va exprimer dans les conditions qui lui sont données.
Ça commence dès que la graine rentre dans le sol : sa croissance sera déterminée par la structure du sol, vie microbienne, l’eau, la nutrition, etc.
Chaque stress biotique ou abiotique qui arrive pendant le cycle, impacte le potentiel de rendement, et ce, jusqu’à la récolte.
Les engrais au sol ont une efficacité variable : elle dépend des conditions locales de sol (pH, texture, structure, etc) et du climat. En cas de blocages d’éléments, la plante ne sera pas en capacité de se nourrir grâce aux éléments du sol.
Une mauvaise transformation de l’azote en protéines attire les ravageurs : les champignons et insectes n’ont pas les enzymes nécessaires pour digérer les protéines complexes donc ils vont attaquer en priorité les plantes qui accumulent de l’ammonium et des nitrates dans leur sève, faute d’arriver à le transformer en protéines.
Comment éviter ce cercle vicieux ?
→ En fonction de la typologie de la parcelle, des analyses de sol (et des analyses de sève dans certaines situations), les agriculteurs performants savent édifier des quantités sécurisantes à apporter à leurs cultures.
→ La fertilisation foliaire permet d’apporter des éléments par les feuilles sous des formes complexées directement assimilables par les plantes. Cela permet de faire tourner la machine, indépendamment des conditions.
→ Travailler avec des apports d’acides aminés en foliaire / racinaire (substrat rapidement assimilable, riche en sucre) permet d'amener un support de développement aux azotobacters. Favoriser la multiplication de ces bactéries augmente la fixation d’azote atmosphérique et donc la nutrition azotée des cultures. Cette maîtrise de l’utilisation de l’azote permet d’arriver doucement à des systèmes plus autonomes.
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Pour en savoir plus, voir les articles suivants :
La fertilisation foliaire : une solution concrète à un problème économique et environnemental
Les azotobacters sont-elles la clé pour réduire la consommation d’azote minéral ?
Réduisez l’impact des stress environnementaux sur vos cultures
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Il est important, en plus de la teneur en matière organique, de parler de qualité de MO : stable et labile.
Dans un système céréalier avec des cultures annuelles, la dynamique recherchée est différente de celle des systèmes forestiers. On ne cherche pas à avoir des taux trop élevés de matière organique stable.
Des taux de MO stable trop élevés peuvent entraîner le blocage de nombre d’éléments nutritifs nécessaires aux cultures annuelles. Dans ces conditions, les cultures ne peuvent pas se développer à leur plein potentiel.
Exemple : le cuivre est fortement lié à la MO. Des taux de MO stable trop élevés peuvent entraîner des blocages et donc diverses problématiques : risque d’ergot, de charbon, de fusariose, de carie et de mauvaise fertilité de l’épi.
—> Pour le bon fonctionnement d’un système céréalier, la proportion idéale à rechercher est d’environ 40% de MO labile pour 60% de MO stable.
Les graminées sont des plantes qui rapportent beaucoup de matière organique labile via leurs exsudats racinaires : celle-ci vient principalement des racines (2,5 fois plus que les parties aériennes).
Il est donc intéressant de les semer en couvert végétal d’interculture pour la gestion des anaérobioses.
Dans cette optique, il est hautement recommandé de les détruire avant lignification, au risque de laisser le problème s’aggraver.
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Pour en savoir plus, voir les articles suivants :
La gestion de la matière organique impacte les problématiques de désherbage
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Chez Oligo+, notre mission est de simplifier votre métier en vous permettant de travailler plus sereinement, d'améliorer vos marges et d'avoir une meilleure intégration environnementale.
Comment ?
En proposant des engrais à la fois simples d’utilisation, révolutionnaires et économiques.
En intégrant un service qui vous accompagne tout au long des cycles culturaux, dans vos prises de décisions, et détermine avec vous le meilleur moment pour l’épandage des engrais.
Notre volonté est d’apporter de l’importance à la prise en compte de trois facteurs qui sont indispensables pour faire progresser un système : l’Homme, le sol et la plante. Nous construisons une méthode solide et personnalisée, qui saura s’adapter à chaque ferme pour combiner performance et protection du sol grâce à des pratiques simples et maitrisées.
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